Aujourd’hui, les concurrents de la St. Barth Cata-Cup avaient rendez-vous pour la première course de l’épreuve et c’est comme prévu, aux environs de 14h30 qu’ils se sont élancés pour un raid d’une vingtaine de milles autour de l’île de Saint-Barthélemy. Positionnés du côté du bateau comité et parfaitement dans le bon timing, Pierre Le Clainche et Antoine Joubert (designaffairs - 001) se sont d’entrée de jeu installés aux commandes de la flotte. Déjouant impeccablement tous les pièges du parcours, et notamment le redoutable passage à niveau de Grenadin, ils ont longtemps mené la course avant de se faire doubler dans les 100 derniers mètres par les Grecs Iordanis Paschalidis et Konstantinos Trigonis (Relwen). « C’est un peu frustrant d’avoir passé 99% de la course devant, et de se faire dépasser dans les toutes dernières longueurs », a commenté le barreur Vannetais à son retour à terre. « Dans les dévents de la pointe Saint-Jean, on s’est retrouvé le cul entre deux chaises, avec d’un côté les grecques qui profitaient d’un peu plus de pression un poil plus au large, et de l’autre le duo Cammas – Vandame qui revenait super fort. Lui, on a réussi à bien le contrôler mais pour ce qui concerne les autres, on a un peu manqué d’audace car on aurait clairement dû se placer entre la ligne d’arriver et eux. On n’a pas assez protégé notre place mais évidemment, c’est plus facile à dire avec un peu de recul », a ajouté son équipier, un peu déçu mais cependant conscient de s’être d’ores et déjà imposé comme l’un des hommes à battre cette semaine. « Pierre et Antoine ont vraiment très bien régaté et nous avons vraiment cravaché pour rester dans leur roue. Finalement, on a fait la différence dans le dernier bord, en vitesse pure. Il y a vraiment eu du beau match et les conditions ont été super sympas. En partant, on avait un peu peur d’être confronté à de grosses zones de molle or le vent est resté constant tout du long », a commenté de son côté Iordanis Paschalidis, qui remporte donc le Prix designaffairs – 001 et confirme, lui aussi, qu’il est cette année un sérieux prétendant à la victoire.
Des favoris en verve et d’autres plus malchanceux
« On ne s’emballe pas car on sait que la bagarre va être rude jusqu’à la fin, surtout avec des gens aussi complets et expérimentés que Franck Cammas et Matthieu Vandame, par exemple », a ajouté le coureur grecque. Les vainqueurs de l’édition 2013 de la St. Barth Cata Cup se sont, de fait, eux aussi, montré bien dans le coup cet après-midi, et ce malgré un petit déficit de vitesse. « Je pense qu’on a bien navigué et qu’on est passé aux bons endroits mais quand on était bord à bord avec d’autres bateaux, on a pu constater qu’on n’était pas très véloce. Au départ, on est bien parti au vent mais on s’est rapidement fait déboiter. Au reaching pareil. Reste qu’au final, on ne s’en sort pas si mal puisqu’on finit troisième, surtout que comme certains autres bateaux de tête, au début on est allé chercher une bouée qui n’était pas dans le parcours et qui nous a rallongé un peu la route », a déploré le barreur de ODP 1 qui a, pour sa part, seulement laissé filer quelques mètres dans la bataille alors que d’autres y ont laissé plus de plumes, à l’image d’Emmanuel Boulogne et Tanguy Kervyn. Dans la confusion, le tandem de St Barth Assurances, vainqueur de la toute première édition de la St. Barth Cata-Cup en 2008, a, en effet, perdu son spi, celui-ci ayant explosé dans une des barres de flèches. « C’est le type d’accident vraiment rageant, surtout lorsque ça se produit dix minutes après le départ. C’est dur de commencer l’épreuve avec un abandon. Ça va être compliqué à rattraper c’est sûr », a avoué Emmanuel qui a rapidement remplacé sa voile d’avant et qui se trouve d’ores et déjà dans les starting-blocks de la prochaine course. Une course programmée demain à partir de 9h30.
Ils ont dit :
Markku Harmala, barreur de SBYC : « On est super content parce qu’on a terminé dans les 15 premiers. Pour nous qui venons régater sans aucune ambition, sinon celle de participer et de nous confronter aux meilleurs coureurs internationaux de F18, c’est un super résultat car d’habitude on finit en milieu de tableau. Pourvu que ça dure ! En attendant, ça fait du bien à notre moral, surtout après le passage d’Irma sur notre île. On bosse comme des fous depuis le mois de septembre pour la remettre sur pieds et la course est une belle bulle d’oxygène pour nous. Si c’est un avantage d’être un local de l’étape ? Sans doute mais pas aujourd’hui parce que le vent était assez sud, une orientation rarissime ici, à Saint-Barth. »
Fredrik Karlsson, barreur de Paraboot : « Quelle journée ! C’était vraiment super bien et super intéressant. On est parti entre Demesmaeker et Paschalidis et, évidemment, on s’est rapidement fait couvrir. Après ça, on a commis quelques erreurs mais sur la fin du parcours, entre le Pain de Sucre et Colombier, on a réussi à doubler dix bateaux pour finir à la 16e place, c’est pourquoi on a le sourire ce soir. Par ailleurs, je tiens à dire une chose : les deux plus belles régates du monde sont le Stockholm Archipelago Raid, chez nous, en Suède, et la St. Barth Cata-Cup. Il faut que tout le monde le sache ! »
Charles Tomeo, barreur de Marla : « Aujourd’hui, on a pris énormément de plaisir sur l’eau. Le départ a été très intéressant. Beaucoup de bateaux se sont trompés et sont allés enrouler une marque qu’il n’y avait pas à respecter. Pas nous. Nous avons fait deux beaux virements pour rejoindre la première bouée et cela nous a mis bien dans le coup. Ensuite, Dalton (Tebo) a super bien bossé, surtout dans les petits airs instables sous le vent de l’île. Au bout du compte, on termine 5e. C’est un super résultat et ça met en confiance pour la suite. »
Olivia Beguelly, associée chez designaffairs – 001 : « Design Affairs est partenaire de la St. Barth Cata- Cup depuis 2009. Johannes Zingerle, le président de l’entreprise est un féru de voile, et il a à cœur de soutenir un évènement tel que celui-là. C’est encore plus vrai pour cette nouvelle édition, d’une part parce que c’est une édition anniversaire et d’autre part parce que le contexte, après Irma, est forcément un peu particulier. Il est l’occasion de partager des bons moments tous ensemble, y compris en interne avec les différents collaborateurs, même s’il est vrai qu’en cette période un peu délicate, nous sommes tous très occupés »
Classements du jour
Programme de demain, vendredi 17 novembre :