La mécanique bien huilée de la St.Barth Cata-Cup est en marche. A l’heure actuelle, les containers renfermant les bateaux venant d’Europe sont en passe de rejoindre l’autre côté de l’Atlantique par cargo. Un timing parfait donc, pour aborder ensuite sereinement les premières régates prévues à partir du jeudi 16 novembre. « Il y a d’ores et déjà de l’excitation dans l’air », assure Tim Mourniac, le vainqueur en titre de l’épreuve au côté de Pierre-Yves Durand qui se réjouit de revenir sur l’évènement pour la deuxième fois consécutive, mais aussi du match à venir. « Comme toujours, du beau monde est attendu et la régate promet d’être très disputée », poursuit le vainqueur du Tour de France à la Voile en 2018, Champion du Monde Junior de Nacra 15 en 2016, aujourd’hui membre de l’équipe de France de Nacra 17 en double mixte avec Lou Berthomieu, qui avait fait sensation l’an passé en remportant l’ensemble des sept courses validées. « Cette performance avait véritablement été de l’ordre de l’exception. On revient cette année avec l’envie de faire aussi bien, mais on sait qu’on a mis la barre très haute, voire trop haute », souligne le Morbihannais dont l’objectif, au-delà du résultat, est de profiter au maximum du cadre paradisiaque de Saint-Barth et de son incroyable terrain de jeu avec une foultitude de marques naturelles. « Le but, c’est de prendre un maximum de plaisir et de partager de bons moments. Je sais qu’une nouvelle fois, ce sera une belle fête, aussi bien sur l’eau qu’à terre ! », note Tim qui débarquera directement aux Antilles dans la foulée du championnat d’Europe de Nacra 17 programmé du 8 au 13 novembre au Portugal. Une course majeure dans son programme sportif qu’il disputera cependant avec Aloïse Retornaz au lieu de son équipière habituelle, cette dernière étant actuellement blessée.
Performer mais aussi profiter de la convivialité unique de l’évènement, telles sont, de fait, les motivations de l’ensemble des coureurs en lice dans la St. Barth Cata Cup, ainsi que le confirme Matthieu Marfaing, sacré champion d’Amérique du Nord de F18 à Burlington, au Canada, il y a tout juste quelques jours. « L’épreuve est chaleureuse et son niveau toujours très relevé. La remporter est très gratifiant », assure le Français installé aux Etats-Unis qui sera, comme lors de la dernière édition, associé à Emmanuel Boulogne, le seul concurrent de l’histoire de la course à n’avoir manqué aucune édition depuis sa création en 2008. « Le Mondial, cet été, ne s’est pas forcément très bien passé pour nous mais nos ambitions sont fortes. Nous sommes bien préparés et nous avons apporté quelques petites évolutions sur le bateau qui nous permettent d’être plus constants en termes de vitesse », ajoute Matthieu qui vise clairement le podium lors de cette édition anniversaire. Une édition qui promet d’être âprement disputée avec, dans les rangs, de très gros clients.
Parmi eux, on peut notamment citer Mitch Booth, véritable « légende sur pattes » avec pas moins de treize titres de champion du Monde et quatre participations aux J.O. en catamaran de sport, dont la dernière participation à la course remonte à 2018 et qui, après s’être aligné sur la course avec ses enfants Rita puis Ruben, sera cette fois présent au côté de son fils Jordi. Reste que le Néerlandais ne sera assurément pas le seul à surveiller. Le Suédois Ramus Rosengren, monté sur la plus haute marche du podium au mondial de la classe il y a quelques semaines, à Travermünder au côté d’Emil Järudd, comptera évidemment dans les grands favoris. Idem pour l’Américain Ravi Parent, le Belge Patrick Demesmaeker ou les Argentins Cruz Gonzales Smith et Mariano Heuser, grands habitués de la St. Barth Cata Cup et tous dans le Top 12 en Allemagne cet été. Dans ce casting haut en couleurs, pas question d’oublier Gurvan Bontemps et Benjamin Amiot qui continuent de courir après la victoire après quatre deuxièmes places en 2016, 2019, 2021 et 2022, ni certains « petits nouveaux » comme Henri Demesmaeker (fils du premier cité) et Jeroen Van Leeuwen. Le premier se frotte déjà au tandem Tim Mourniac – Pierre-Yves Durand en ETF 26 et le second a, par le passé, remporté le Mondial F18 en 2008 avec Coen de Koning puis en 2011 avec Darren Bundock. « Tous ceux-là viennent rarement sur une course juste pour les cocktails », assure Matthieu Marfaing. Sûr pour eux, en effet, que si s’amuser et naviguer sur un plan eau d’exception fait partie du programme, la quête de victoire ne sera pas une option !