« Cette édition promet d’être une nouvelle fois exceptionnelle ! Chaque année, il y a toujours plus que « bons » que la fois précédente ! », note Gurvan Bontemps qui, avec Benjamin Amiot, continue de courir après la victoire après cinq deuxièmes places en 2016, 2019, 2021, 2022 et 2023. « La première place continue de nous résister pour le moment mais compte-tenu du niveau remarquable de la course, on est déjà très heureux de terminer sur le podium à chaque fois », note le Costarmoricain dont la régularité à ce niveau dans le tableau est, de fait, tout à fait exceptionnelle. « La St.Barth Cata Cup reste une épreuve à part dans notre calendrier. On la fait hyper sérieusement, on navigue clairement le couteau entre les dents, mais on vient aussi pour profiter de cette parenthèse de détente unique qu’elle offre à chacun d’entre nous dans un cadre pour le moins idyllique et une atmosphère très festive », assure le barreur qui n’a plus régaté sur le support depuis la dernière édition il y a un an, mais qui peut compter sur sa connaissance de l’épreuve et du site, truffé de chausse-trappes et propice aux entourloupes, notamment pour ceux qui le découvre.
« La St.Barth Cata Cup est toujours un beau challenge. Pour gagner ou pour être sur le podium, il ne faut pas tomber dans nombreux pièges qui jalonnent les parcours, ne serait-ce que celui de la casse. On sait que les faits de course sont toujours très nombreux ! », avance Gurvan qui a laissé échapper le titre pour un tout petit point seulement en 2023, et qui sait mieux que personne l’importance de tenir dans la durée sur une épreuve pour le moins exigeante physiquement avec entre un et deux raids programmés quotidiennement, autour de l’île et des nombreuses marques naturelles qui la composent. « Les conditions de mer et de vent sont toujours exceptionnelles à Saint-Barth mais elles imposent un certain niveau d’engagement d’autant que la concurrence est très rude », confirme Ravi Parent, le tenant du titre avec Nicholas Lovisa, qui avait terminé 8e lors de sa première participation en 2023 avant, donc, de transformer l’essai l’an dernier. Son objectif ? Réussir la passe de deux, une performance jusqu’alors seulement réalisée par les Belges Patrick Demesmaeker et Olivier Gagliani (en 2015 puis en 2018). Ces derniers, fidèles parmi les fidèles de l’évènement puisqu’ils s’apprêtent à y prendre part pour la 15e fois depuis sa création en 2008, seront, une fois encore, assurément de sérieux concurrents. Idem pour les Argentins Cruz Gonzales Smith et Mariano Heuser, vainqueurs en 2021et cinquièmes du dernier mondial avec un nouveau bateau dont ils ont chaque jour un peu plus les manettes bien en main.
Les concurrents qu’il conviendra de surveiller également ? Les Sud-Américains Agustin Krevisky et Juan Martn Bentez, régulièrement dans le Top 10 au niveau international, mais aussi les Français Yvan Bourgnon et Jean Boulogne, les Belges Henri Demesmaeker et Jeroen Van Leeuwen, l’Australien Gavin Colby, l’une des figures emblématiques du circuit qui signe son retour en F18 et qui sera associé pour l’occasion à Kai Colman, ou encore Charles Froeb et Matthieu Marfaing, sacrés champions des Etats-Unis ensemble fin septembre, mais concurrents cette fois. « Sur le papier, les Espagnols Pablo Völker (qui a déjà participé à l’évènement et terminé 3e avec Sergio Mehl en 2018, ndlr) et Federico Polimeni font figure de favoris car ils ont gagné haut la main le mondial en Espagne en juillet. Ils sont redoutables entre trois bouées. Reste à voir s’ils seront aussi performants sur un format de course « longue distance », avec des allures plus débridées et sur des bords de spi sous double trap’ », avance Matthieu Marfaing qui compte bien jouer les trouble-fêtes aux avant-postes, mais aussi profiter au maximum de l’ambiance unique de l’évènement qui, une fois encore, se joue à guichets fermé avec, par ailleurs, une petite nouveauté : le village de la course sera situé au niveau de l’Émeraude plage, sur Grand Saint-Jean (côté aéroport).