Dans quelques semaines sera lancée la 8e édition de la St-Barth Cata Cup, un événement international qui rassemble 120 coureurs amateurs et professionnels de la Classe F18 en un lieu paradisiaque. Année après année, la régate démontre que la Classe F18 est loin de s’essouffler.
Bien qu’elle ait été confrontée à l’arrivée des bateaux à foils, la multiplication des supports (GC32, A Cat, Diam 24, F16) et le choix du Nacra17 comme support olympique, la Classe F18 reste bien en selle auprès des amateurs comme des professionnels de la voile, qui ne ratent pas une occasion de s’y mouiller. Benjamin Amiot, navigant chez Flying Phantom et Gitana explique pourquoi il y revient lors de la St-Barth Cata Cup.
« Il y a toujours un gros niveau sur cette régate avec des personnes issues de l'olympisme ou de la course au large, c'est pour nous un excellent moyen de se confronter en cette fin de saison. C'est vrai que ces derniers temps nous avons privilégié des supports autres que le F18, cependant nous avons toujours autant de plaisir à naviguer sur cette plateforme et encore plus à St Barth. »
Selon le président de l’Association Française de F18, James Baeckler, ce sont les nombreuses épreuves locales et les rassemblements organisés dans chaque pays qui sont à la base de la pratique et de la santé de la Classe.
« Il y a chaque week-end une régate F18 quelque part. Rien qu’en France il y a plus de 10 épreuves qui rassemblent chacune au moins 30 équipages sur la saison. Ensuite il y a les épreuves mythiques qui font rêver : St-Barth Cata Cup, Round Texel, Stockholm Archipelago, Raid des Corsaires et celles disparues qui ont sont à l’origine de la classe comme la Cata World Cup et le Raid mer de Chine dans les années 90. »
D’ailleurs, la Classe organise chaque année un Championnat du monde qui rassemble des compétiteurs de plusieurs continents. Celui de cette année à Kiel, en Allemagne, a couronné les champions en titre Gunnar Larsen et Ferdinand van West. « Nous avons assisté à un excellent spectacle lors des Mondiaux, avec un niveau relevé de compétition et une flotte enviable », explique Bas Paumen, président de la Classe F18 aux Pays-Bas. « Je crois que nous assistons à un retour en force de la F18, particulièrement chez nous où nous avions pas moins de 20 équipages pour représenter le pays aux derniers Mondiaux. »
Les prochains Championnats du monde auront lieu en Argentine du 28 octobre au 4 novembre 2016, pays où la Classe F18 a visiblement le vent dans les voiles.
La popularité de la Classe F18 vient certainement de son accessibilité et de sa grande versatilité. Le support s’est affiné au fil des ans et a prouvé qu’il pouvait tout faire : performer autour de 3 bouées et parcourir de grande distances en raid. « Quand on regarde les pratiquants en 2015, le raid reste en tête dans la pratique pour son coté aventure, découverte et notion d’espace ouvert. Le support est devenu au fil des ans le 4X4 du catamaran de sport! », explique James Baeckler.
En somme, le F18 est un bateau qui n’a pas d’égal au niveau du coût de propriété et de performance. Il est aussi utilisé comme plate-forme d’entraînement pour les jeunes, leur permettant de se mesurer à des légendes de la Classe comme Billy Besson et Darren Bundock, qui n’hésitent jamais à revenir sur le support lorsque l’occasion d’y prête.
En tant que rassemblement par excellence d’amateurs et de professionnels de la Classe F18, la St-Barth Cata Cup s’est hissée au top du palmarès des régates qui offrent un calibre relevé de compétition. Des grands du monde de la voile y sont passé, notamment Franck Cammas, Thierry Fouchier, Darren Bundock, Billy Besson, Yvan Bourgnon, Morgan Lagravière, Jérémie Lagarrigue et Marie Riou, pour ne nommer que ceux-là.
Le succès de la Classe F18 repose sur des événements comme celui-ci : « Ce sont ces régates qui font la réussite et longévité d’une classe. Sans belles épreuves point de bateaux et de pratiquants heureux », conclu James Baeckler.