« Ça a été une très belle journée. Reste que si elle a clairement été moins exigeante physiquement que les précédentes, elle a toutefois été très éprouvante mentalement ! », a résumé Gurvan Bontemps (Pixail) qui ne cache pas s’être arraché quelques cheveux, aujourd’hui, pour tenter d’exploiter au mieux les incessantes variations du vent sur deux parcours proposés - le premier entre la baie de Saint-Jean puis les îles Pelé et Le Boulanger, le second entre les anses de Lorient et des Cayes puis une marque à proximité de l’île Frégate. « Il est extrêmement rare de devoir composer avec un flux de secteur sud à Saint-Barth. De ce fait, sur notre zone de course, le vent, à tendance mollissante, s’est montré très instable, avec des bascules jusqu’à 45° et même jusqu’à 90° à certains endroits, notamment sous la falaise de Lorient », a commenté le Morbihannais qui est toutefois parvenu à constamment rester aux avant-postes. « Il a fallu essayer de décoder un peu tout ça. Avec Benjamin (Amiot), on s’en est assez bien sortis », a indiqué le barreur de Pixail qui, après avoir terminé 4e de la première course du jour, s’est octroyé une jolie victoire dans la manche suivante après un joli mano a mano avec les Belges Henri Demesmaeker et Jeroen Van Leeuwen (Ohana). « Ça fait du bien de signer une première victoire de manche et c’est d’autant plus vrai que ça permet de bien resserrer les points au général », a concédé Gurvan Bontemps qui remonte de la 6e à la 2e place au classement provisoire, et se replace idéalement pour la victoire à la veille de la dernière journée de confrontation.
A ce stade de la course, lui et son acolyte ne comptent en effet que deux petits points de retard sur les Américains Ravi Parent et Nick Lovisa (Maxwell & Co for man and woman), auteurs, eux aussi d’une belle journée et d’un bond au classement alors qu’à l’inverse, certains ont nettement rétrogradés. Après Tim Mourniac et Pierre-Yves Durand (Segeco), qui continuent de naviguer aux avant-postes mais qui pointent en 16e positon à la suite de leur disqualification dans les courses 1 et 2, c’est cette fois au tour d’Emeric Dary et Joris Cocaud (Allianz) d’être sanctionnés par le jury pour des irrégularités de jauge (safrans). S’ils reculent à la 18e place après jury et, comme les deux autres, privés de leur chance de monter sur le podium final, il n’empêche qu’ils font bel et bien partie des grands animateurs de l’épreuve. « Sur l’eau, ça bataille bien et ça distribue pas mal. Ça a spécialement été le cas aujourd’hui. Ça n’a pas été facile de bien tricoter dans ces conditions très changeantes. Il a vraiment fallu se creuser les méninges, être très réactif et oser tenter des coups pour gratter quelques places. Clairement, il n’y a pas eu beaucoup de place à l’erreur », a relaté Joris Cocaud qui participe pour la première fois à l’évènement. Un évènement dont l’issue reste, pour l’heure, complètement incertaine car si les tandems Ravi Parent – Nick Lovisa et Gurvan Bontemps – Benjamin Amiot ont une grosse carte à jouer pour la victoire, les Argentins Agustin Krevisky et Nicolas Aragones (Design Affairs OO1) sont loin d’avoir dit pas dit leur dernier mot, et un certain nombre d’autres équipages restent en embuscade. Epilogue demain !
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